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vendredi 27 avril 2012

Pêche aux calamars dans le golfe de Thaïlande

18HOO, nous faisons la connaissance de Khone, un thaïlandais sympathique de 32 ans, marié, un enfant de 15 mois,  qui va être notre chauffeur et notre interprète pendant cette soirée.

Le calamar se pêche la nuit tombée à la lumière de néons de couleur verte. Cette fois-ci, Bernard a préféré ne pas nous accompagner, car tanguer de nuit sur un frêle esquif ne l’a pas tenté !



Nous embarquons une heure plus tard : le pêcheur est chaleureux et son sourire resplendit dans ses  yeux. Ses jambes sont atrophiées mais il se déplace sur son bateau tel un chat sur les toits.





Nous traversons le port et les enfants se rendent compte que même la nuit tombée, c’est un lieu plein de vie : les pêcheurs débarquent les caisses contenant la pêche de la journée et les filets sont soigneusement rangés (ils sont tellement lourds qu’ils font parfois pencher l’embarcation). Pendant ce temps-là, le personnel du port prépare le poisson, l’entrepose et prépare son expédition.


Il fait nuit noire. Après une longue traversée du port et du chenal, devant nous le golfe de Thaïlande. Le moteur est coupé, les lampes sont allumées et dans les eaux peu profondes, on déroule le fil à pêche. L’hameçon circulaire n’a pas d’appât. Le fil est déroulé jusqu’à ce que l’hameçon touche le fond et remonté ensuite d’une cinquantaine de centimètres. Le pêcheur nous explique que nous devons effectuer des mouvements de haut en bas, alors on s’exécute.

Cinq minutes passent puis dix puis quinze : Donovann s’impatiente. Eh oui ! C’est aussi cela la pêche : l’attente !

Notre pêcheur nous explique que cette pêche est pratiquée de préférence à la pleine lune. Aujourd’hui, ce n’est pas pleine lune ! Il empoigne son talkie walkie et après avoir parlé avec un autre pêcheur ami, il décide de lever l’encre pour aller la jeter plus loin.

L'hameçon


Les minutes s’égrainent et si Tess prend son mal en patience, Donovann provoque des fou-rires de la part des Thaïlandais : il relève le fil constamment, finit presque par l’emmêler et montre son impatience. Le pêcheur lui dit qu’il pense que nous allons devoir pêcher toute la nuit. Alors nous rions tout en bavardant. Je finis par lancer « he is not a good fisherman ! » mais à cette remarque, Donovann réponds du tac au tac « be carrefull, I comprend ! ». C’est dans une  ambiance bonne enfant que nous pêchons quand soudain, Donovann remonte pour la énième fois sa ligne  mais cette fois-ci avec un regard plus interrogateur… Et TADAMMMMMMM : un beau calamar pend à son hameçon. Il est fier comme Artaban et jubile. Nous sommes tous heureux de ne pas rentrer bredouille, je me dis que c’est déjà ça !

Le pêcheur en attrapera quelques autres mais cela ne se bouscule pas. Heureusement, son ami pêcheur passe par là : il lui donne des calamars, des crevettes et des petits poissons de la taille de sardines. Nous ne comprendrons ce geste qu’au moment où nous voyons Khone s’affairer à préparer le poisson et à allumer un barbecue.

Nous nous régalons avec ces produits frais : nous ne les avons pas tous pêchés mais que c’est bon !! Une sauce a même été préparée pour nous et on ne sait pas prier.


La pêche aura duré plus de trois heures sur le bateau : il est tard et nous rentrons. Les enfants sont exténués. Mais ce fut un bon moment de partage et de silences ponctués par des rires.




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